Je m'arrêtais devant la porte. Sur la porte était inscrits les noms :AYA, REED-SUN, LAHARL.

-Tu est sure de vouloir entrer?
me demande Pop.

-Oui. Et de toute façon il faudra bien que j'y rentre à un moment.

Sur ce je poussait la porte pour découvrir cinq lits. Je posait mes deux sacs près de l'un d'eux et m'y assis.
Pop reniflait un peu partout puis après son inspection me dit:

-Un de tes camarades de chambres est un démon. Je n'ai pas confiance en eux.

-Voyons Pop tu ne l'a même pas encore vu tu pourrait faire un effort s'il te plaît! Je voudrais me sentir bien ici sinon je ne pourrait jamais être bien nul part. Alors ne dit rien de méchant avant d'être sur que la personne dont tu parle le mérite ... d'accord?

-D'accord...
répondit-il à contre coeur.

À ce moment là quelqu'un poussa la porte.

Enfin ! Laharl retint un cri de victoire. Après plusieurs jours de marche, une rencontre avec un robot débile, il y était enfin ! Sekuen Seruki ! L'école était aussi grande qu'il l'avait imaginé en la voyant se dresser au loin. Il aurait voulu déjà connaitre tous les recoins de son nouveau territoire, savoir s'il y avait quelques démons à gouverner, mais il était épuisé par son voyage le petit vaurien. Il lui fallait trouver sa chambre. Et vite, avant qu'il décide de s'endormir là, à même le sol, ce qui ne serait pas très digne de son rang d'Overlord. Baillant, le jeune fainéant se mit en quête des dortoirs. Dans le couloir de ces derniers, il vit Hermit qui l'attendait. Hermit était son chat de compagnie. Sourire. Ils se saluèrent en silence, avant que le félin n'indique de la patte la chambre qu'occuperait Laharl. Il y avait deux autres noms au dessus du sien. COMMENT ?! Il devait partager sa chambre ?! Jamais le Suprême ne l'en avait informé ! Et pourquoi les autres étaient-ils avant ?! Leur rang était-il plus important que le sien ?! Alors qu'il s'apprêtait à entrer, Hermit l'arrêta.

Hermit : On a parlé de toi là dedans.

Laharl fut un instant surpris. Qui pouvait avoir eu vent de son arrivée ? Les démons savaient-ils déjà que leur roi avait fui ? Voyant la lueur d'incompréhension qui luisait dans le regard du jeune garçon, Hermit s'autorisa de plus amples explications.

Hermit : Le Suprême a fait poser tes affaires dans ta chambre. L'animal de la personne les a reniflé et sait ce que tu es. Sois prudent.

N'écoutant même pas le chat et le prenant par la peau du cou, Laharl poussa la porte à coup de pied et entra. Il découvrit dans la pièce une jeune fille aux cheveux tombant en cascade. Il partageait sa chambre avec une fille ?! Décidément ! Il soupira. Devait-il se montrer aimable avec elle ? De sa main disponible, il cacha sa bouche pendant qu'il se raclait la gorge, l'autre tenant toujours Hermit par le cou, puis déclara.

Laharl : Oy. Je suis Laharl.

Il estima que les présentations s'arrêtaient là de sa part et lança un regard appuyé vers la blonde qui se tenait face à lui, attendant qu'à son tour elle daigne se présenter.

Un garçon tenant un chat dans une main entra. Il n'avait pas l'air ravi de me voir mais ce présenta tout de même.Ce garçon un peu étrange s'appelait Laharl et je supposais que c'était lui le démon dont Pop m'avait parlé vu la position de défense que ce dernier avait pris. Il me faisait un peu peur et son chat n'avait manifestement pas l'air content d'être retenu en l'air.
Je me présentais quand même:

-Euh bonjour. Moi c'est Lucille.

Pop fixait le chat avec intensité puis son regard tomba sur le garçon.

-Pas de bêtise Pop tu m'a promis...
lui dit je par la pensée.

-Je n'ai rien promis du tout. J'ai dit que j'étais d'accord pour ne rien dire de méchant, nuance.

-Cela n'empêche que si tu attaque qui que ce soit sans mon ordre ou mon besoin tu va devoir dormir ailleurs pendant longtemps. Compris?

-Compris.
répondit-il sans pour autant se retenir de grogner.

Me retournant vers le garçon je me rappelait que lui, pendant que je parlais à Pop, restait debout à attendre sans pour autant se douter que je parlait à mon ours.
-Alors comme ça tu est un démon?!
lui demandais je.

La jeune fille semblait être sur ces gardes. Laharl savait que c'était de lui qu'elle se méfiait. Il n'avait pas l'air commode après tout, et en plus il tenait un pauvre petit animal par le cou, comme un barbare sans coeur. C'était dingue ce qu'une simple race pouvait faire. Laharl n'était après tout pas si effrayant que ça d'apparence, la preuve, il était plus petit qu'elle ! Si elle craignait les démons, comment réagirait-elle quand elle saurait que lui en était l'Overlord, le roi ? Il ne put réprimer un sourire sadique à cette pensée. Sourire qui n'arrangeait en rien son air cruel. Bien que ce ne fut qu'un môme, il transpirait le mal à des kilomètres. C'était ainsi qu'on reconnaissait les trois quarts du temps un démon, bien que certains se soient déclarés pacifistes. A cette pensée, Laharl secoua la tête. Nan mais franchement ! Des démons pacifistes ?! Où les gens étaient-ils allé pêcher ça ? Les démons étaient forcément mauvais ! Si ils devenaient la bonté incarnée, alors ils devenaient des anges, non ? Le petit Overlord commençait à sentir qu'il allait partir très loin s'il continuait dans ce mode de pensées, et il en avait déjà mal au crâne. Pendant qu'il se massait les tempes, la jeune fille se présenta. Elle s'appelait Lucille. Lucille...On aurait dit un nom d'humain. Comment les "monstres" pouvaient-ils appeler leurs enfants par des noms d'humain ? Au moins, Laharl, c'était un prénom cool et carrément pas humain ! Laharl fut tiré de ses pensées par Hermit qui le griffait. Bah, ça ne faisait pas mal du tout. Hermit n'avait pas des griffes très longues. Laharl lui payait la manucure régulièrement. Donc qu'il tente de le griffer ne lui faisait nullement mal. La blonde se tourna vers Laharl.

Lucille : Alors comme ça tu est un démon?!

Ah...Enfin ça devenait intéressant. Laharl aimait parler de lui ! Si cette fille l'écoutait, elle allait monter dans son estime. Il se racla la gorge et prit une posture droite, histoire de se donner un genre, tout en continuant de tenir Hermit prisonnier.

Laharl : Et comment ! Un sacré démon même ! Tu vois ce signe dans ma main ? C'est un signe royal.

Laharl montra l'étrange dessin qui était à jamais gravé dans sa paume.

Laharl : Je suis Overlord. L'Overlord est le roi des démons.

Ca, ça claquait. Parce que Laharl était drôlement jeune pour un roi, et que donc on se méfiait de lui encore plus en sachant cela. Il continua à se vanter, parlant des dons incroyables des démons.

Laharl : Les démons sont ce qu'il y a de mieux en ce monde. Un jour, ils domineront tout le reste. J'en suis presque sûr. Et c'est ainsi que je deviendrai le maitre de cette planète ! Aïe mais ça fais mal bon sang !

Hermit venait de mordre sauvagement Laharl à la main. Ce dernier l'envoya valser contre un mur. Le pauvre chat retomba lourdement, légèrement sonné par l’atterrissage rude que son ami lui avait réservé. Laharl observait la morsure que lui avait fait le minou. Grrr...Ca n'allait pas se passer comme ça ! Sale chat !

Je ne pu m'empêcher d'éclater de rire:

-HAHAHAHAHA!

Pop était si surpris qu'il détourna son attention des deux nouveau arrivants pour me jeté un regard interrogateur.

-Excuse moi mais si le roi des démons souffre à ce point d'une morsure de chat je me demande ce que c'est quand tu te blesse vraiment. D'ailleurs tu n'es pas un peu jeune pour être roi? Et de plus si tu es roi que fait tu là?

J'attendis sa réponse tout en me levant pour voir si le pauvre chat qu'il avait balancé contre un mur ne souffrait pas trop.

La jeune fille ne put retenir un éclat de rire, ce qui surprit Laharl au plus haut point. Pourquoi riait-elle ? Se moquait-elle de lui ? Ou bien était-elle timbrée sur les bords ? Une chose était sûr, Laharl n'aimait pas du tout son rire. Il lui tapait sur le système, comme beaucoup de choses d'ailleurs. Entre deux hoquets de rire, elle réussit à expliquer ce dernier.

Lucille : Excuse moi mais si le roi des démons souffre à ce point d'une morsure de chat je me demande ce que c'est quand tu te blesse vraiment. D'ailleurs tu n'es pas un peu jeune pour être roi? Et de plus si tu es roi que fait tu là?

Ainsi elle se moquait donc bel et bien de lui. Laharl serra les poings, fou de rage. Une multitude d'envies lui sautaient à la gorge. De une, il avait envie d'étrangler Hermit. De deux, il mourrait d'envie de faire taire une bonne fois pour toute cette fille. Cette dernière s'inquiétait d'ailleurs pour Hermit, qui se relevait, chancelant. Laharl pointa un doigt accusateur vers lui.

Laharl Tout ça c'est ta faute Hermit ! Quant à toi, ne penses pas agir à la légère en te moquant d'un Overlord ! C'est parce qu'il m'a surpris qu'il m'a fait mal ! Je peux résister à des attaques auxquelles tu ne survivrais même pas !

Le petit Overlord se racla la gorge avant de reprendre sur un ton plus calme.

Laharl : Si je le suis, mais mon père est mort, alors c'est à moi de monter sur le trône. Et si je suis ici, c'est pour ne pas détruire l'univers humain. Le Suprême m'a forcé. Et toi alors, pour quelles raisons peux tu bien être ici ?

Pour la première fois de toute sa vie, Laharl s'intéressait à une chose qui n'existait pas dans son petit monde : quelqu'un d'autre.

-Tout ça c'est ta faute Hermit ! Quant à toi, ne penses pas agir à la légère en te moquant d'un Overlord ! C'est parce qu'il m'a surpris qu'il m'a fait mal ! Je peux résister à des attaques auxquelles tu ne survivrais même pas !
se racla la gorge avant de reprendre sur un ton plus calme.

-Si je le suis, mais mon père est mort, alors c'est à moi de monter sur le trône. Et si je suis ici, c'est pour ne pas détruire l'univers humain. Le Suprême m'a forcé. Et toi alors, pour quelles raisons peux tu bien être ici ?

Je me figeai immédiatement, les bras tendus vers le chat. Je ne voulais pas répondre. Je détestais en parler, ça faisait mal. J'aurais voulut changer de sujet mais on allait devoir partager la chambre alors je lui devais la vérité. Enfin c'est ce que je pensais.

-Euh ... mes parents ont eu un ... accident de voiture et ils ... n'ont pas survécus. J'en avais marre des familles d'accueil qui voulaient leurs ressembler mais qui n'y arrivaient pas. Alors je suis parti, puis j'ai trouvé Pop et on m'a indiqué le chemin de Sekuen Seruki.
Et me voilà!

Je ne m'attendais pas un "je suis désolé" ou "toutes mes condoléances" de sa part il n'avait pas l'air d'être du genre à dire des choses comme ça.

Aussitôt, Laharl ressentit une grande gêne et une tristesse sans nom envahir son interlocutrice. Ainsi on se moque et on n'ose pas raconter son histoire ? Le petit démon chercha le regard de la demoiselle, voilé par un profond mal être. Ca lui faisait si mal que ça ? De quoi pouvait-il donc s'agir ? Voilà que l'OVerlord se mettait à être curieux. Tout ceci était sans doute la faute de tout ce temps passé avec le psychologue de Sekuen.

Lucille : Euh ... mes parents ont eu un ... accident de voiture et ils ... n'ont pas survécus. J'en avais marre des familles d'accueil qui voulaient leurs ressembler mais qui n'y arrivaient pas. Alors je suis parti, puis j'ai trouvé Pop et on m'a indiqué le chemin de Sekuen Seruki.
Et me voilà!

Ainsi, ses parents aussi étaient morts ? Elle semblait bien plus touché que Laharl lui même par la mort. Ils avaient au moins un point en commun dans l'histoire. Ils étaient orphelins. Laharl s'approcha et tendit la main. Il voulait atteindre la tête de Lucille, mais elle était trop haute pour lui. Il se mit à sautiller sans toujours y parvenir.

Laharl : Raaah ! Mais tu vas descendre oui !

Comme elle ne se décidait pas, Laharl usa de sa magie pour s'envoler juste assez pour poser sa main sur la tête blonde de la demoiselle. Puis il se racla la gorge et la regarda de ses petits yeux rouges.

Laharl : Là, te mines pas le moral.

Laharl n'avait pas l'habitude d'être gentil, et ne savait pas comment faire. Une chose était sûre, ce point commun entre eux le rendait un tout petit peu ridiculement plus humain. Il espérait revoir le sourire de la demoiselle. Non pas que c'était nécessaire, mais c'était un peu sa faute si elle était malheureuse non ?

Il essayait de d'atteindre ma tête mais il était trop petit. Puis il s'éleva et il posa sa main sur ma tête.

-Là, te mines pas le moral.
dit-il.

Il avait l'air de se sentir coupable, mais je ne comprenais pourquoi il n'avait rien fait de mal pourtant.
Je sourit parce qu' il essayait d'être gentil et qu'il n'avait manifestement pas l'habitude de l'être.
Il faisait des efforts pour elle.
Puis je m'adressait à Pop à voix haute cette fois:

-Tu voit Pop il ne faut pas juger les gens sans les connaître. Laharl est sympa en fin de compte.
dis je tout sourire.
Pop lui émit un grognement de mécontentement, mais il savait que j'avais raison.

-Merci.
dis je à Laharl.
Je lui était vraiment reconnaissante. Je l'aimais bien moi ce petit roi démon.

Alors que Laharl se demandait ce qu'il foutait à tenter de réconforter l'autre, elle le sortit de ses rêveries.

Lucille : Tu voit Pop il ne faut pas juger les gens sans les connaître. Laharl est sympa en fin de compte.

Elle s'adressait à son ours. Les mots firent frémir le petit Overlord. Sympa ? Lui ?! Non ! Ce n'était pas l'image qu'il avait voulu véhiculer ! Il...Il était le mal incarné ! Bon sang, qu'est-ce qui lui avait pris de vouloir réconforter la fille ? Il la connaissait à peine ! En plus, elle s'était moquée de lui ! Laharl aurait du s'éloigner, mais il n'y pensa que quand elle le remercia chaleureusement. Merci. Ce fut le mot de trop. Laharl s'éloigna, l'air effrayé, allant se coller contre le mur. L'amour le dégoûtait et l'effrayait à la fois. La main avec laquelle il avait touché Lucille semblait prendre feu tellement elle lui paraissait impropre à lui. Pourquoi s'était-il montré...Gentil ? Ce mot lui donna un haut le coeur. Cela n'avait été en rien ses intentions. C'était comme si tout à coup il n'avait plus été lui même. Face à cette fille triste, il avait ressenti un besoin de pardon. C'était la première fois que ce sentiment pénétrait dans son corps, à tel point de changer ses habitudes. S'en était déstabilisant. Pauvre Laharl, il ne comprenait décidément rien de rien ces derniers temps.

Dès que j'eu prononcé le mot "Merci" il enleva précipitament sa main de ma tête.
Il se plaqua contre un mur et sembla plus effrayé que si je m'étais transformée en dragon devant lui et avais essayé de le manger.
Je me demandais ce que j'avais bien pu dire pour lui faire peur à ce point.

-Euh Laharl. Tu ... tu va bien?
lui demandais je, inquiète.

Même Pop ne comprenais pas la réaction de Laharl,ce qui n'était pas peu de chose car il en fallait beaucoup pour dérouter Pop.
Laharl regardait la main qui, quelque instants plus tôt était posée sur ma tête l'air à la fois effrayé et dégouté. Je ne comprenais rien, 1 minute avant il était gentil et essayait de me réconforter.
Mais là, maintenant il semblait ... dégouté de ce geste qu'il avait eu pour moi.

-Laharl, dit moi quelque chose! Nom d'une biscotte! Répond moi s'il te plaît!
lui demandais je paniquée.

La voix de Lucille s'éleva dans la pièce, rompant le silence, et se joignant aux battements effrénés du coeur de Laharl. Elle demandait d'une petite voix laissant transparaître l'inquiétude et la timidité s'il allait bien. S'il allait bien ?! Lui, le roi démon, venait de se montrer sympathique avec une simple polymorphe ! Pire, il s'était montré gentil ! Rien que ce simple fait était scandaleux pour lui, qui avait toujours lutté contre la gentillesse. Pourquoi ? Son regard croisa celui de l'autre. Pourquoi l'avoir réconforté ?

Lucille : Laharl, dit moi quelque chose! Nom d'une biscotte! Répond moi s'il te plaît!

Tout ceci était sûrement un cauchemar ! Voilà qu'en plus quelqu'un s'inquiétait pour lui ! Merde, même s'il semblait un gosse, il était bien plus puissant ! Et puis, si une personne se rapprochait de lui, elle pourrait l'influencer plus tard pour certains choix ! Merde, que devait-il faire ? Toujours collé au mur, il cherchait une solution. Il préféra tout mettre au clair. Il n'y aurait aucun problème après comme ça. Il toussota et s'éloigna du mur, les joues légèrement rougies.

Laharl : Excuses mon égarement, j'ai été faible en te voyant triste.

Il essayait d'afficher une mine hautaine, comme souvent, mais la couleur qui se déployait sur son visage affirmait bien des choses...

Il avait rougi. Puis toussoté. Et seulement après il me répondis.

-Excuses mon égarement, j'ai été faible en te voyant triste.

Quoi! Faible?! Mais ça n'avait aucun sens. En quoi se montrer gentil avec quelqu'un vous faisait devenir faible.

-Laharl, je sais que tu es un démon, le roi des démons en plus, mais ce n'est pas parce que tu t'es montré gentil en essayant de me réconforter que tu en es du même coup devenu faible.
Faire preuve de gentillesse n'est pas un signe de faiblesse, même pour un démon aussi puissant que je suppose que tu l'es.
Tu ... tu comprends?

J'espère qu'il comprenait. Il semblait très gêné, même s'il essayait de toute évidence de ne pas le montrer.

Lucille : Laharl, je sais que tu es un démon, le roi des démons en plus, mais ce n'est pas parce que tu t'es montré gentil en essayant de me réconforter que tu en es du même coup devenu faible.
Faire preuve de gentillesse n'est pas un signe de faiblesse, même pour un démon aussi puissant que je suppose que tu l'es.
Tu ... tu comprends?

S'il comprenait ? Non, il ne comprendrait jamais. Lui et elle étaient totalement différents. Elle avait une vision si naturelle de la vie. Pour Laharl, tout était compliqué. Trop compliqué. Il se racla à nouveau la gorge, les joues encore un peu rouges.

Laharl : Je ne comprends pas non.

Il eut le malheur de croiser les yeux mi peinés de la demoiselle. Il se sentit trembler de tout son être et dut serrer les poings pour arrêter les spasmes. Il tourna la tête ailleurs pour ne plus avoir à subir le regard de sa colocataire. Toujours sans la regarder, il ajouta.

Laharl : Mais ça ne veut pas dire qu'un jour je ne comprendrai pas.

Il osa enfin croiser à nouveau le regard de la jeune fille, et sourit avant de se raviser bien vite.

Laharl : Maintenant, si tu pouvais aller me chercher à manger. Je crève la dalle.

Et oui. Laharl resterait toujours fidèle à lui même.

-Je ne comprends pas non. Mais ça ne veut pas dire qu'un jour je ne comprendrais pas.

Il croisa mon regard et souris avant de se raviser bien vite.

-Maintenant, si tu pouvais aller me chercher à manger. Je crève la dalle.

Il semblait satisfait de son ordre. Je souris.

-Je ne suis pas ta servante, hô roi des démons. Alors bouge ton royal derrière jusqu'à la cuisine. Moi je vais déballer mes affaires.
dis je en joignant le geste à la parole

-Bien joué Lucille. me dit Pop content de voir que le roi démons avait trouvé quelqu'un qui ne lui obéissait pas au doigt et à l'oeil .
J'ouvrais mes sacs et en sortais es affaires les posant sur mon lit. Je les rangerais après.

Comment ?! On réfutait un ordre de l'Overlord ? Laharl haussa les épaules tout en soupirant. Bof, après tout, elle n'était pas de son espèce, elle n'était pas forcée de lui obéir. Les polymorphes n'avaient aucun rapport, quand bien même étroit, avec les démons. Le royal petit démon se laissa donc tomber...Pas sur son lit non, mais sur celui de la jeune fille, s'y allongeant de tout son long, un sourire diablotin au visage. Il la regardait.

Laharl : T'as raison, je préfère dormir en fait.

Ca, c'était sa vengeance. Hermit, qui reprenait tout juste ses esprits, vint le rejoindre.

Hermit : Oh chouette, on fait dodo ?

Laharl le dégagea sans considération, et le petit animal tomba du lit, aux pieds de Lucille. Laharl s'étendait de tout son long, squattant le lit de sa colocataire sans gêne.

-T'as raison, je préfère dormir en fait. dit-il en s'allongeant de tout son long sur mon lit.

Quoi il osait s'allonger son MON lit. Il était peu être le roi des démons mais là il allait voir ce qu'il allait voir.

-Ha c'est ça que tu veux? Tu veux la guerre? Très bien mais tu va souffrir minus! dis je en me jetant sur le lit à mon tour.

Je vis son petit sourire sadique disparaître de son visage. J'atterris pile sur lui. HAHAHA on ne s'allonge pas sur mon lit sans en subir les conséquences! Mais ça il allait l'apprendre bien assez tôt.

Lucille : Ha c'est ça que tu veux? Tu veux la guerre? Très bien mais tu va souffrir minus!

Comment ? Minus ? Laharl allait farouchement répliquer quand la jeune fille bondit. Il comprit trop tard ce qu'elle allait faire et se retrouva écrasé comme une crêpe sous elle. Il tenta bien de se dégager, mais elle était trop lourde.

Laharl : Tu pèses ton poids grand-mère.

L'overlord avait un peu de mal à respirer, ça s'entendait dans sa voix, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il réussit à extraire un des ses bras. Il allait lui faire cramer les cheveux si elle ne daignait pas bouger son gigantesque postérieur de là.

Laharl : Je te jure, si tes fesses ont pas bougé d'où elles sont, ça va sentir le roussi dans pas longtemps.

Fallait pas pousser le bouchon hein...

-Tu pèses ton poids grand-mère.

Il réussit à extraire un des ses bras.

-Je te jure, si tes fesses ont pas bougé d'où elles sont, ça va sentir le roussi dans pas longtemps.

-Moi grand-mère tu va voir. dis je tout en me transformant en guêpe.

J'allais le piquer jusqu'à ce qu'il pleure cet espèce de chose insupportable.
Pop qui avait compris ce que j'allais faire m'encourageait par la pensée.
Alors je piquais ce cher petit démon sur le bras puis sur le nez.
HAHA il faisait moins le fier maintenant le petit roi démon.

Pour se venger, Lucille se transforma en guêpe. Laharl entendit le bourdonnement vicieux de l'animal, et écarquilla grand les yeux. Il allait la mettre en garde mais elle l'avait déjà piqué deux fois. Agacé il laissa échapper une certaine dose de mana. Alors qu'il allait lâcher la mana d'un bleu sulfureux, Hermit s'interposa.

Hermit : Ne fais pas ça à cette pauvre Lucille !

Laharl le repoussa sans considération.

Laharl : Elle m'a piqué !

Hermit vint à nouveau se placer devant lui, l'air très pacifiste.

Hermit : Ce n'est pas une raison pour utiliser la mana.

Laharl soupira. Le chat avait raison. Il envoya la boule de mana au loin. Elle s'échappa par la fenêtre ouverte et fonça sur un arbre. Le pauvre végétal n'avait sans doute rien vu venir, et tomba dans le lac. Laharl se pencha pour mieux voir.

Laharl : Tant pis, c'est bien fait, cet arbre était moche de toute façon.

Puis l'overlord alla s'allonger sur son lit.

Je reprenais ma forme normale, et recommençais à sortir mes affaires de mes sacs. Comme si de rien n'était.

-Tu viens de dégommer un arbre. C'est une étrange façon de se calmer les nerfs. Mais bon chacun son truc. Pop tu m'aide s'il te plait. dis je à mon ours en lui montrant l'étagère bien trop haute pour moi.

-Bon d'accord. Dit l'ours à contre coeur.

Je m'asseyais sur son dos prenant avec moi mes deux sacs vides et quelques affaires. Pop se concentra puis je sentis que l'on s'élevait. J'adorais ça. Cette sensation de ne plus avoir à se soucier de regarder ou l'on marche tout simplement parce qu'on ne marche plus, on vole.
Je posais mes affaires sur l'étagère.

-Merci Pop c'est bon tu peut descendre. lui dis je gentiment.

Une fois au sol je lui passait la main dans la fourrure, en le remerciant encore une fois. Puis je continuais à ranger ce qui me restais de vêtements. Mais lorsque je me retournais je vis le chat étrange le Laharl rouler en boule sur mes habits endormit comme si de rien n'était.
-Va t'en! Aller va t'en! dis je au chat qui n'en avais visiblement rien à faire. Très bien si c'est comme ça. Je pris le chat à bout de bras et le regardais dans les yeux.

-Écoute moi sale bestiole si je te revois encore une fois sur mes affaires ou sur mon lit tu peut me croire tu va souffrir.

Je posais le chat sur le ventre de Laharl, et retournais à mon rangement. Ces deux là commençait à m'énerver sérieusement.

Laharl avait à peine prêté attention à Lucille pendant les instants qui avaient suivis. Il avait repris contact avec la réalité quand très soudainement elle s'était mise à disputer Hermit. Puis elle le posa sans aucune gêne sur le ventre de l'Overlord qui cherchait à trouver le repos. Il repoussa le minet de la main. Le félin alla se rouler en boule au pied du lit, et fit discrètement une petite réflexion.

Hermit : Tu pourrais être de meilleure humeur tout de même.

Laharl sentit la perche se tendre. Toujours allongé dans son lit, il se fit un plaisir d'enfoncer encore plus sa colocataire.

Laharl : C'est ça les vieilles tu sais Hermit. Elles changent d'avis pour un rien.

Ravi de sa petite vanne, le petit Overlord s'apprêtait à faire un petit somme de quelques années. Il aurait du se montrer un poil moins moqueur avec sa camarade de chambre, mais ça ne lui avait même pas traversé l'esprit.

-Tu sais ce n'est pas parce que tu es un gamin que je suis forcément une veille dame. lui dis je assez contrariée.
J'étais fatigué moi aussi. Alors une fois mes affaires rangées je m'allongeais sur mon lit.
Pop voulais venir. Alors, pour lui faire plaisir je me transformais en souris et me glissais dans sa fourrure. On y était bien. Il y faisait chaud et tout était doux.
Beaucoup plus doux et chaud qu'une couverture. J'étais bien. Je m'endormis en pensant que, peut être, si Laharl avait connu un peu de douceur dans sa vie il ne serait pas aussi méchants et désagréable.

Lucille : Tu sais ce n'est pas parce que tu es un gamin que je suis forcément une veille dame.

Laharl n'avait pas vraiment bien compris la phrase. Il dormait presque. Il grogna donc en guise de réponse. L'instant d'après, ses ronflements envahissaient la pièce. Hermit mêla bientôt ses soupirs d'aisance aux nuisances sonores de son maître. Personne n'aurait pu dormir avec un pareil raffut, sauf bien sûr les deux concernés, qui dormaient comme des souches. On les tirait avec difficulté de leur sommeil en effet.

Le matin se leva. Mais pas Laharl. Quand il avait le malheur de s'endormir, le jeune garçon ne se réveillait que très longtemps après. Hermit fut donc debout le premier. Il s'étira, plus comme un homme qu'un chat, et émit un petit miaulement, avant de se frotter les yeux à l'aide de sa patte avant gauche et de jeter un oeil au radar dans la chambre. L'ours de Lucille dormait dans son lit, mais la jeune fille n'y était pas. Bizarre. Le chat descendit du lit et vint sur l'ours.

Hermit : Eh, où est Lucille ?

Mais l'ours ne l'entendait pas, il dormait. Le chat allait s'en aller quand il sentit dans l'air une délicieuse effluve. Souris ! Depuis combien de temps il n'en avait pas mangé une ? Il se mit à chercher partout et la trouva, logée dans les poils soyeux de l'animal polaire. Il s'en pourlécha les babines. Il lui souffla doucement dessus pour la réveiller. Ce qui dut marcher.

Hermit : Coucou ma jolie. Tu sais qui sera mon prochain repas ? Toi. Miaw.

Le chat regardait l'animal avec de grands yeux. Il allait bondir sur elle.