hors Rp: je vous préviens ça va être pas facile à lire et à comprendre ^^J'entre dans la grande salle d'entraînement virtuel. J'annonce à haute voix ce que je désire :
Un dojo de Kyudo.
Aussitôt autours de moi se matérialise le dojo en bois, le sol en parquais les deux portes d'entrée, et l'extérieur à 28 mètres, avec les matos (cibles). Je me dirige vers le vestiaire. J'y trouve une pair de tabi, un hakama noir et un keikogi blanc à ma taille. Je mets la tenue--c'est tellement plus classe de le faire en tenue que en jogging-- et me dirige vers les arcs. Ils sont encore dans leurs housses. J'en sors un. Il est en fibre de carbone. Classique. Après la scène avec Sonia, dont j'ai enfin appris le nom, j'avais besoin de me détendre, et me calmer.
J'inspire un grand coup. Je prends l'arc du coté de la poignée, cale le haut dans la séparation sol mur, je couche l'arc vers le sol, remonte la poignée, et met la corde. Je poste l'arc sur le socle prévu pour. Un coup d'œil vers le placard m'apprends qu'il y a des gants. Décidément la salle d'entrainement virtuel me paraît bien réelle. Je prends un gant à ma taille. Ils sont en cuir souple, et n'ont que trois doigts : le pouce, l'indexe et le majeur. Le pouce possède une coque dure et une encoche pour saisir la corde.
Je m'agenouille en face des cibles à 28 mètres, met le sous gant et le gant. Je met de la poudre semblable à de la colophane sur le majeur et le frotte contre le pouce. Ça permet à la corde de glisser.
Je me relève et me concentre sur ce que je fais. je prends deux flèches et j'en teste une sur l'arc. Elle lui va, l'encoche est bonne. Je l'enlève.
Le silence est agréable, mais il peut être pesant pour ceux qui n'en ont pas l'habitude. Lors d'un sharei, le tir cérémonial à cinq, il n'y a pas un bruit troublant le silence.
Je prends les flèches par la pointe dans la mais droite, celle du gant, et je prends l'arc par la poignée dans la main gauche.je me dirige vers la porte de gauche, en face des cibles. Je me positionne : Les mais sur les hanches la pointe de l'arc vers le bas, à 6-10 centimètres du sol, les flèches dans le prolongement du bras droit, et sur le le même plan que l'arc. J'inspire un grand coup, et j'entre.
Un grand pas du pied gauche tout droit et un grand pas du pied droit qui rejoint d'abord le talon du gauche et tourne à droite. Le pieds gauche rejoint le droit. Je regarde l'autel accompagné de fleur à saluer. Inspiration je m'incline de 45 °. Expiration en bas, inspiration je me relève.
Je repars du pied gauche à gauche, en face des cibles, sur trois pas, du pas caractéristique de kyudo : on ne décolle pas les pieds, et tout part des hanches. Je tourne du pieds droit à angle droit à partir du talon gauche.
Je continue mon avancée d'un pas rythmé, le regard fixé à 4 mètres devant moi. Quand j'arrive au niveau de la première mato, je tourne du pied gauche sans avancer. Le droit rejoint le gauche. Puis, le pied droit recule jusqu'à la moitié du gauche et je m'agenouille en kiza sur Honza, la première ligne imaginaire, en gardant le dos droit, la pointe de l'arc posée sur le sol devant moi, et les orteils repliée en appuis sur le sol.
Je relève un peu le genou gauche et je m'incline légèrement vers la cible pour la saluer. Je reviens en position et me relève, le dos droit. Pour me relever, le pieds gauche se déplace au niveau du genou droit, et je me relève, les mains toujours au niveau des hanches.
Je fais trois grands pas partant toujours du pied gauche. La pointe de l'arc au niveau de la deuxième ligne imaginaire : Shai. Je m'agenouille de nouveau de la même façon que précédemment, je me redresse sur les genoux (je me lève à moitié) et élève la pointe du l'arc à la hauteur de mes yeux.
Je me tourne de façon à être en face de Shai. Je fait glisser la pointe basse de l'arc sur le sol, et je le remonte devant moi, le coude à l'horizontale. De la main droite, je fait tourner l'arc, de façon à avoir la corde en face de moi et le reste de l'arc à gauche de la corde. Je met ma main droite au niveau de la gauche pour encocher une flèche. Mon regard longe la flèche pour savoir laquelle choisir, et reviens au niveau de ma main. mes doigts de la main gauche attrapent une flèche, et ma main droite la fait coulisser en deux fois pour l'encocher. Je l'encoche. Ensuite, je tiens la deuxième à la verticale, et je la met au niveau de la première, à l'horizontale. Je l'attrape avec les doigts de la main gauche, et je laisse la pointe dépasser de la corde de 10 cm environ. Les deux flèches sont en sens contraire. Ma main gauche tiens toujours l'arc et les flèches, le coude perpendiculaire à l'arc, tandis que ma main droite revient à ma hanche.
Faire du kyudo m'apaise, mon esprit est occupé à me remémorer les faits et gestes, qui se font pourtant automatiquement, de par l'habitude. Le but n'est pas de toucher la mato, il y a même peu de chance pour que j'y arrive. L'important est d'avoir un geste esthétique et beau, et de trouver la concentration et la paix. Être zen.
J'attrape de mes doigts gantés l'intersection entre les flèches et la corde. Le pouce d'un côté, les 2 autres doigts de l'autre, et je me relève. Un bruit m'indique que quelqu'un est entré dans la salle, mais je n'y fait pas attention.
Mes mains tenant l'arc à la hauteur de mes yeux, mon regard suis les flèches, puis s'envole loin vers la cible. Mon pied gauche fait un écart. Puis, mon regard reviens, descend le long de l'arc, survole le bout de mes orteils gauches et part vers mon pieds droit, qui fait un écart vers la droite. Je pose l'arc en appuis sur un creux du genou gauche, l'espace entre l'arc et la corde au niveau de ma tête. Ma main droite reviens à la hanche, puis, après un temps, avec les deux derniers doigts, j'attrape la flèche qui dépasse, et ma main retourne de nouveau à ma hanche.
L'étape suivante est l'inspection de la corde. Le regard part des flèches, remonte sur 15 cm, je remarque qu'elle est en bon état, neuve visiblement. Ensuite, il redescend en dessous de la corde, sur la même longueur et reviens le long de la flèches et s'envole vers la cible, puis reviens à son point de départ.
Dozukuri : Je me redresse, les épaules basses, le bassin en rétroversion, un position que je dois constamment garder.
Maintenant, Torikake : Le pouce s'ancre sur la corde grâce à l'encoche, Je le positionne au dessous de la flèche, et je mets mon majeur sur le pouce et l'indexe sur le majeur, contre la flèche.
Tenouchi : le positionnement de la main gauche sur la poignée de l'arc. La main perpendiculaire à la poignée, "tenue" par les 3 derniers doigts, le pouce posé sur les doigts, et l'index replié ou tendu vers la cible. Tout ça sans forcer sur la main.
Ma tête se tourne vers la cible, et ne bouge plus. Ma main droite lève l'arc, la gauche suit. Arrivée un peu plus haut que ma tête, elle s'arrête, la flèche presque à l'horizontale, légèrement inclinée vers le bas, comme il le faut. Garder les épaules basses.
Le bras gauche commence à ouvrir l'arc sans que le droit bouge. 1/3. Ma main droite est à environ un poing au dessus de ma tête. Puis, j'ouvre l'arc complètement, avec les épaules, sans forcer sur les bras, la flèche maintenue à l'horizontale. Je m'arrête quand elle arrive au niveau de ma bouche. Je reste dans cette position quelques secondes, en faisant attention a avoir la main bien perpendiculaire à la poignée, le pouce tourné vers la cible,de manière à ce que je ne puisse voir que la moitié de la poignée, puis la flèche part. Mon bras droit suis le mouvement, et sous la force libérée, part vers l'arrière : Kai
Je ramène la pointe de l'arc au niveau du sol, mes mains aux hanches. Je resserre les pieds en faisant un pas en arrière du pied droit et je me remets en kiza.
Je recommence les gestes de nouveau, me mettant en position, calme et serin Après avoir tiré la deuxième flèche, j'entends le bruit caractéristique d'une flèche ayant percé une mato. Je reviens en position initiale debout, et je me dirige de pas caractéristique vers la sortie, en commençant par le pied droit. Quand la pointe de mon arc arrive au niveau du côté gauche de la porte de sortie (qui n'est pas la même que celle de l'entrée à par pour un tir particulièrement honorifique) je fais un petit pas du pied gauche, rejoint par le droit, en direction de l'autel à saluer. Je salue, et je repars vers la sortie du pied droit, en trois pas. 2 habituels, et le troisième enjambe la porte. Je pose mon arc su le truc exprès, me met sur la place pour enlever le gant, me relève, et me tourne vers mon visiteur.