©  Retouche By Mademoiselle T.

Pour tout dire, Koori provoque toute sorte de réactions chez les gens. Comme tout le monde parait-il. Mais il semble évident qu'elle évoque soit le dégout, soit l'admiration, des émotions toutes aussi opposées qu'elles sont extrêmes.

Ko' est maigre. Trop ? Peut-être. Il est certes vrai que lorsqu'elle fait certains mouvements, ses côtes sont bien visibles, mais ce n'est pas si terrible que ça. En effet, ce n'est pas la première chose que l’on remarque chez elle. Non, non, ce que l’on voit en premier, en fait, c’est cette flamme bleue, glacée, qui semble avoir élu domicile dans son œil gauche. Ça captive l’attention, ça choque la raison, ça perturbe la logique. Ce n’est scientifiquement pas possible. Bon, de toute façon, fondamentalement, rien n’est scientifique ici, n’est-ce pas ? Toujours est-il que cette chose qui s’échappe de son visage n’est pas chaude. Elle est même glacée. Certains se sont essayés à la toucher, leurs mains en ressorties couverte de glace, les doigts pleins d’engelures. Ils n’y sont pas retournés. Voila, pour faire court, le trait de sa personne qui la différenciera le plus de ses congénères.

Sinon, à part cela, la jeune fille possède un physique somme toute banale. Elle est certes jolie – et encore, les avis divergent – mais pas tellement exceptionnelle. En tout cas, elle, elle ne se trouve pas si belle que ça.
Elle a de longs cheveux noirs, d’une finesse à toute épreuve, lisses, qui retombent doucement dans son dos. Ils sont, peut-être, aussi doux qu’ils en ont l’air. Pour savoir cela, il faudrait pouvoir les toucher. Et elle n’aime pas qu’on la touche. Malheureusement pour les curieux.
Sa peau, blanche, bleue, à certains endroits, tellement elle est fine. Laiteuse, peut-être. Belle, indéniablement. Une peau lisse, sans imperfection, à part ces quelques cicatrices, souvenir de son passé parfois mouvementé.

Elle a les traits fins. Une petite bouche et un nez fin. Des yeux, que certains trouvent trop grands pour aller à son visage, sont d'un bleue exceptionnel. Leur couleur rappelle parfois celle de la glace, ou de l'eau à son contact. En vérité, ses yeux ... changent. Ils évoluent en fonction de son environnement. En effet, plus il fera chaud, plus ils seront foncés, comme s'ils fondaient, devenaient liquides. Lorsqu'on la regarde dans ces moment là, c'est le ressenti que l'on a : on pourrait presque voir ce bleu bouger au rythme de ses mouvements. Cependant, lors des grands froids, ses yeux seront beaucoup plus clairs, parfois, ils sont même presque blancs, comme la glace. Ces yeux la laisse un frisson dans le dos. Ko' aime ses yeux.

Korri est bien dans sa peau. Elle ne se trouve pas spécialement belle, il lui arrive même de baver sur des filles dans la rue en se disant qu'elle aimerait bien, elle aussi, être comme ça. Mais, fondamentalement, il lui serrait difficile d'être plus maigre sans tomber dans un état s'approchant de l'anorexie. A une époque, elle avait tenté de boucler ses cheveux, cela avait lamentablement échoué, il semblait que sa tête rejetait définitivement les courbes douces des boucles et se complaisait dans la dureté de sa lisseur.
 

H i s t o i r e
Un couple étroitement serré, une main qui caresse presque négligemment un dos à demi découvert, des lèvres qui se collent et se décollent, qui se rapproche et s'effleurent, des bras passés autour d'un cou. Et soudain, l'éloignement, la respiration ... Et la descente, vers cet étouffement plus bon que la vie elle-même. Des papillons déposés dans un cou offert, sur une peau pure, claire. Plus, toujours plus. Comme si l'envie ne disparaissait jamais, comme si jamais ne s’éteindrait le feu dans leurs entrailles.
Peut-être notre histoire commence-t-elle ici ? A l'aube du désir, aux premiers attouchements. Peut-être devrais-je reprendre tout depuis ce début, depuis cet éveil de sensation. Peut-être. Mais j'ai comme envie de laisser ce couple à ses ébat, à cette passion nouvelle qui guide leurs étreintes. Laissons-les s'aimer.

Ce qui nous intéresse ne survint que bien plus tard, des années après même, au moment ou la lassitude s'installe, ou l'ennui, vient pointé le bout de son nez pour détruire tout. A ce moment la même ou, plus que tout, c'est au changement qu'on aspire. A cet instant ou une naissance est tellement bienvenue.
Et justement ...



Elle est arrivée pile au bon moment, la petite Koori. A l'époque - lointaine, s'il en est - ses parents s'entre-déchiraient, se détruisaient à petit feu, ruinant ces souvenirs tellement chers qui faisaient d'eux ... Eux ... Elle avait été un rayon de soleil dans leur quotidien de disputes. Ils l'avait aimés, tout de suite, sans concession. Les prémices de leur vie de parents en fit rire plus d'un. Il n'y a aucun mode d'emplois, aucun conseil, rien qui puisse, en aucun cas, mener les parents sur la bonne voie. Il n'y a aucun moyen de juger si, oui ou non, nos parents sont de bon parents. Ils font de leurs mieux, ce qui semble juste. Et, de ce coter la, les parents de Koori se sont plutôt bien débrouillés. Ils ont en tout cas essayés. Il faut dire que la petite ne leur à pas mené vie facile. Entre les nuits blanches, les vomis intempestifs et les couches, Ko' avait grandit joyeusement, entourée de parents aimants. Une enfance tranquille.

Mais, et si nous faisions de nouveau un petit saut dans le temps.  Certes, il y a bien des anecdotes sur son enfance, des petits évènement de la vie quotidienne qui font rire, sourire et dont on ne se lasse pas. Mais tous les décrire serait long et fastidieux. Passons directement à ses 10 ans, lorsqu'elle à récupéré, plus ou moins par hasard, ses pouvoirs. A l'époque, la forêt entourait la ferme familiale et il n'était pas rare que Ko' y parte en exploration. Pourquoi pas après tout ? C'était il y a longtemps, les psychopathe n'existaient pas encore ... Quoi que ... En tout cas, on en parlait pas autant !

Mais je m'égare, je m'éloigne de mon sujet de base, de ce qui nous intéresse. La petite Ko', marchant, déterminée, plus concentrée que jamais, vers un endroit qu'elle seule semble connaitre. Ses parents ne savent pas, nous ne savons pas, peut-être qu'elle-même l'ignore, mais elle y va, plus sur d'elle que jamais. Plus elle s'en rapproche et plus elle accélèrent. Elle coure presque. Elle trébuche sur les racines. Elle s'égratigne les mains en tombant. Mais elle continue, toujours, encore, plus loin. La foret se densifie. Il devient difficile d'avancer. Elle écarte les branches qui lui barrent la route tant bien que mal. Et soudain, devant elle, comme une île en plein mer, une prairie s'ouvre. Comment a-t-elle su qu'un telle endroit se trouvait ici ? Aucune idée, mais au centre de cette clairière, endormi au pieds de l'arbre le plus vieux qu'il eut été donné de voir, un petit garçon dormait. Il devait avoir une dizaine d'année, comme Ko', ses cheveux roux lui retombaient doucement sur les épaules et sa respiration, calme, secouait son corps régulièrement. Ko' l'observa longtemps, comme hypnotisée par son corps. Elle ne sut jamais exactement combien de temps elle passa à regarder le garçon dormir, mais, lorsqu'il se réveilla, c'est elle qui dormait près de lui. Il fut surprit de la trouver là. Et comment ne pas l'être ? C'est dire ! Une petite fille, endormie, presque dans vos bras ... Ça perturbe. Mais, immédiatement, il se sentit confiance. Pourquoi ? Comment ? Pouvons-nous vraiment comprendre les mêlés et démêlés de la pensée d'un enfant ? Je ne pense pas. Et quand bien même, Koori dormait, elle ne représentait pour lui aucune menace. Alors il se leva et vaqua à ses occupations. Oui. Aussi étrange que cela puisse paraître, dans les branches de l'arbre au pied duquel notre élémentaire qui s'ignore dormait, une cabane avait pris place. Elle semblait presque naturelle dans ce décor qui lui ne l'était pas. Le jeune homme effectuait des aller-retour, il montait, descendait, il marchait jusqu'à la rivière voisine et revenait remplir sa fontaine. Il vivait. Régulièrement, il venait vérifier que Ko' allait bien, si elle n'avait pas froid ou si elle ne s'était pas réveillée. Ce manège dura bien ... 2 peut-être 3 heures. La nuit tombait quand la jeune fille ouvrit les yeux, sous le regard attentif de l'inconnu. Quand elle le vit, elle rougie fortement, et se redressa violemment.

- Coucou, murmura-t-il
- …
- Je m’appelle Taika
- …
- Et toi ?
- …

Voyant qu’elle ne répondait pas, il se leva et tourna les talons. Il avait visiblement d’autres choses à faire avant la disparition du soleil.

- Koori. Je m’appelle Koori Aïsu. Désolée de mettre endormie, je ne voulais pas, mais je te regardais depuis longtemps, je sais plus et puis j’était fatiguée, alors j’ai du m’endormir sans m’en rendre compte, je ne voulais pas t’embêter je suis désolée, c’est chez toi ici, ho désolée d’être restée ici toute la journée presque, quelle heure est-il, la nuit semble être sur le point de tomber, mes parents vont s’inquiéter, je sais que je ne suis pas ici chez moi, je sais aussi que tu habites ici mais …
- Attends !
- Mais je t’observe à travers les arbres depuis plusieurs jours et je me demandais pourquoi tu était tout seul et où sont ton papa et ta maman, je voulais te demander mais tu dormais et je ne voulais pas te réveiller alors j’ai attendue que tu ouvres les yeux et puis je te regardais et j’étais fatiguée et il faisait chaud avec ce beau soleil et la chaleur ça me fatigue c’est comme ça depuis que je suis toute petite …
- Mais attends …
- Quand il fait trop chaud je m’endors plus rapidement, je suis désolée, ho tellement désolée !

Ko’ semblait enfin vouloir se taire. Essoufflée, elle dévisagea le garçon qui se tenait devant elle. Elle avait tout dit d’une traite, sans même se rendre compte qu’il la regardait mi-amusé, mi-surprit. Il éclata de rire et elle rougie un peu plus. La discutions ainsi engagée dura longtemps. Très longtemps. Ils parlèrent pendant des heures, des semaines, des mois, des années. Ils grandirent, ils changèrent, ils se découvrirent. Le temps passa, les âges aussi. La vie continuait tranquillement aussi bien pour elle que pour lui. Jusqu’à ce jour fatidique. Ko’ était chez elle ce jour là, celui-même où les villageois, en colère, décidèrent de monter jusqu'à la ferme familiale. Cela faisait plusieurs mois qu’ils soupçonnaient la mère de Ko’ d’être une sorcière. Et pour cause. En ces temps de famine, de privation et de misère, la famille Aïsu n’était atteinte d’aucun de ces mal. Elle vivait, sereinement, à quelques kilomètres du village et ne semblait dépendre aucunement de lui. L’ignorance des villageois allié à la haine des monstres les poussèrent à rejeter leurs malheurs sur la famille de Ko’. Cette dernière n’avait que 16 ans, et n’avait jamais quitté le cocon familial. Elle ne connaissait ni les manipulations politiques, ni les tours de la haute bourgeoisie et encore moins les complots des petites gens. Elle ne savait pas. Comme un nombre incalculable de chose qu’elle ignorait, elle ne pouvait pas comprendre.
Elle avait fuit… Elle avait couru jusque la forêt, les flammes dévorant sa maison, dans son dos, ses parents à l’intérieur. Elle entendait les villageois hurler, crier à la mort de sa famille et elle avait peur. Alors, elle se réfugia dans le seul endroit où elle était encore sûre d’être en sécurité. Elle s’allongea aux pieds de l’arbre qu’elle connaissait si bien, épuisée, tremblotante et peut-être à demi morte. Frigorifiée, elle s’endormit et ne se réveilla que lorsque Taika posa sur sa main sur son épaule. Ce n’est que lorsqu’elle le vit qu’elle prit vraiment conscience de ce qui c’était passé. Elle lui déballa tout d’une traite alors que les larmes inondaient son visage. Elle se retrouvait seule, elle se retrouvait désespérée. C’est donc presque naturellement que leurs lèvres s’étaient touchées. Il ne savait pas quoi faire pour elle. Il avait toujours été seul, il ne connaissait pas ce sentiment, cette peur, ce désarroi, cette peine, cette incompréhension. Il ne savait pas. Et pas une seule seconde il ne pouvait imaginer sa douleur. Mais ses mains trouvèrent d’elle-même son dos : il tentait comme il pouvait de la réconforter. Elle voulait oublier. Ne plus savoir. Ne plus se souvenir. C’est dans ce but que ses doigts, presque avec empressement, glissèrent sous le t-shirt de Taika.

° ~ ° ~ ° ~ °

Ils y étaient. Leurs corps s’entrechoquaient. Leurs peaux se caressaient. Ils ne pouvaient plus reculer. Ils se dévisagèrent une dernière fois. Il s’insinua en elle. Et leurs pouvoirs se réveillèrent. Sa glace explosa, son feu se déchaina. Ils n’avaient aucun moyen de comprendre, ils ne pouvaient que voir et subir. Elle fondait et il s’éteignait. Dans d’autres circonstances, dans un autre endroit, dans un autre temps leur douleur aurait été insupportable. Mais rien ne se passait jamais comme prévu. Et leur destruction commune se mêlait au plaisir qu’ils ressentaient. Pour rien au monde ils n’auraient pu s’arrêter. Ils étaient déjà allés trop loin, c’était trop puissant. La douleur était délicieuse. Ils savaient, presque inconsciemment, que rien ne serait plus jamais pareil, et ce sentiment ne les rendait que plus passionnée, plus violent. Ils se serraient plus fort, bougeaient plus vite. Il fallait que le plaisir dépasse la douleur, que la douleur devienne du plaisir. Ils se détruisaient, il se tuaient. Mais c'était si bon que rien n'aurait pu les arrêter. Ko' ne pouvait lutter, le feu de Taika l'enveloppait et la réchauffait. Elle le savait, elle ne comprenait pas, mais elle le savait, elle le sentait.

Et la jouissance arriva. Comme un cadeau à tout leurs efforts. Elle les propulsa dans un monde ou plus rien ne comptait, ou plus rien ne pouvait compter. Et aussitôt, la douleur, insidieuse, fourbe, explosa en eux. Ils hurlèrent, déchirés. Ils eurent l'impression qu'on leur arrachaient le cœur et tous ce qui allait avec. Un mécanisme de défense profondément encré en eux les fit s'éloigner. La magie avait disparut. Ils savaient. Ils comprenaient. Ils se dévisagèrent de loin, essoufflés, transpirant. Un long moment passa, ou ils se regardèrent. Taika se rapprocha d'elle. Doucement. Sa main se posa sur sa joue. Instantanément, les doigts de Taika s’enflammèrent, contre le visage de Ko', qui lui était glacé, tellement froid qu'il se tentait de bleu. La bouche entrouverte, les yeux ouvert sous l'effet de la surprise, ils se rapprochèrent encore. Lentement. Leurs lèvres se touchèrent ou plutôt s'effleurèrent. Ils hésitaient. Ils ne savaient pas s'ils devaient continuer ou cesser immédiatement. Le corps enveloppé dans leurs éléments respectif, leurs langues rentrèrent en contact. De l'extérieur, leur union formaient une image étrange. Elle, une flamme bleue comme la glace et l'eau pure. Lui, une flamme rouge telle la lave ou le soleil. Ils s'enlacèrent, oubliant la douleur, l'interdit.

° ~ ° ~ ° ~ °

Elle assista seule à l’enterrement, six mois plus tard. Six petits mois avaient suffit pour tout détruire. Sa vie, ses objectifs et ses croyances. Six mois. Vingts six semaines. Cent quatre vingts trois jours. Quatre mille trois cent quatre vingts douze heures. Deux cent soixante trois mille cinq cent vingts minutes. Quinze millions huit cent onze mille deux cents secondes. Trop court pour être long et trop long pour être court. Elle avait eu mal. Elle s'était sentie perdue. Seule, dans un monde que, finalement, elle ne connaissait pas. Désolée, parce qu'elle savait que cette relation qu'ils avaient entretenu, qu'ils avaient vécu à fond, qu'ils avaient consumés, sans pouvoir cesser de se regarder, de s'aimer et de se toucher, ne pouvait mener qu'à la mort de l'un d'entre eux.  
Pouvait-elle considérer qu'elle avait gagné un combat tacite installé entre eux, et plus précisément entre leurs deux pouvoirs ? Même si elle le pouvait, cela ne lui traversa même pas l'esprit.
Elle partie trois semaines plus tard. Bien qu'étant plus que capable de faire vivre la clairière, elle n'en avait plus du tout envie, chaque moment passé ici lui rappelait douloureusement ce qu'elle avait perdu. Alors, elle quitta la forêt. C'était en l'an 1908.

° ~ ° ~ ° ~ °

La suite de l'histoire reste un peu flou. Je ne la connait pas exactement. Ko' est restée une grande enfant. Et pourtant. Elle a vu des choses.
Elle appris à utiliser ses pouvoirs, aux cotés de gens semblable à elle, durant une guerre meurtrière qui enchaîna la terre entière. Elle s'était battu pour rester en vie, près d'êtres merveilleux, dotés d'ailes, pour certains, d'un corps d'animal, pour d'autres. Des créatures qu'elle n'avait jamais vu la regardèrent, choquées, quand elle leurs dit qu'elle ne savait rien du monde réel. Alors ils lui apprirent.
Elle compris le pourquoi du comment de la guerre, de la haine des humains et du tout le reste. Elle tua, aussi, pour sa propre survit. Elle fit ce que jamais elle n'aurait cru devoir ou pouvoir faire. Mais maintenant, elle savait. Et cela la soulagea, la rassura et lui permit de grandir, même un petit peu.

Elle comprit pourquoi Taika était seul et n'avait jamais quitté la forêt.

Elle comprit pourquoi ses parents avaient été massacrés.

Elle comprit pourquoi on l'avait obligée à tuer.

Elle comprit tout.

Et elle eu mal. Plus que lorsqu'on lui avait pris celui qu'elle aimait, plus que lorsque ses amis moururent aux combats. Il lui fallut des années, mais elle finit par comprendre. Par voir que le monde n'était pas beau. Qu'il n'y avait plus aucun espoir. Tant d'années, qu'elle avait perdue à y croire, à se battre et à vouloir, malgré tout, sauver ces Humains qui lui avaient tout prit, en se disant qu'ils ne faisaient que se venger du mal causer.

Il lui fallut des années, aussi, pour pouvoir retomber amoureuse.

Elle n'a jamais voulu me raconter en détails cette histoire, comme si cela était trop personnel et trop frais dans sa tête. Trop fragile et trop précieux. Elle aima, comme au premier jour. Je ne sais pas si, aujourd'hui, elle est capable d'oublier et de renier ces sentiments qui ont changés jusqu'à son âme. Elle aima. Oui. mais elle aima un Humain. Cette précision qui fait toute la différence. Qui la rend peut-être un peu meilleure, et plus forte. Ce que je sais, c'est que grâce à cette histoire, elle pardonna. Tout. Et que c'est grâce à cet homme que, aujourd'hui, elle est ce qu'elle est.
Côtoyer un homme lui aura permit de voir les souffrances de ces derniers, et leurs fragilités, aussi. Cette aventure ne fut pas tragique. Elle exista, elle dura et elle se termina. Aussi simplement. Et, aussi simplement, Ko' ne tua plus.

° ~ ° ~ ° ~ °

Au cours de sa quête de l'innocence et de la pureté, Ko' fit un nombre incalculable de choses. Elle s’éveilla à la musique et en fit sa passion. C'est un ainsi qu'elle appris à jouer de la guitare, du piano et qu'elle s'entraina, longuement à chanter. Sa voix n'est peu être pas magnifique, mais elle est est, à ce qu'il parait, agréable à écouter.
Plus tard, un vieil homme lui parla d'un pensionnat. Elle n'y cru d’abord pas, mais on lui en vanta tellement les mérites que sa curiosité pris le pas sur tout le reste. Elle s'y rendit d'elle-même. Juste pour voir. Ce havre de paix, dont on lui avait dit tant de bien. Et c'est ici que cette histoire se termine ... Ou plutôt, qu'elle commence ?

Note : Koori est née de parents japonais, venus s'installer en France pour le commerce. Donc, elle à toujours vécue en Europe.



Mwarf.
C o d e

Félicitations, Sekuen t'ouvre ses portes !